Le harcèlement scolaire est un phénomène grave qui se manifeste par des comportements répétés et délibérés visant à nuire, intimider, humilier ou exclure un élève de manière continue.
Il peut prendre diverses formes, telles que les insultes, les moqueries, la propagation de rumeurs, les menaces, les agressions physiques ou encore l'exclusion sociale.
Les jeunes victimes de harcèlement ressentent du stress, de l'anxiété et peuvent souffrir de dépression, ce qui impacte leur bien-être global et leurs performances scolaires.
Le harcèlement ne se limite plus aux interactions en personne.
Il s'étend désormais en ligne, notamment à travers les réseaux sociaux, ajoutant une dimension supplémentaire au problème.
Le Code pénal prévoit des sanctions sévères pour le harcèlement scolaire, avec des peines pouvant aller jusqu'à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende.
Dans les cas où le harcèlement est lié à un suicide, les peines peuvent atteindre dix ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.
Il est essentiel de sensibiliser chacun pour savoir comment réagir face à ces situations.
Le harcèlement scolaire peut prendre des formes variées, chacune ayant un impact distinct sur les victimes.
Le harcèlement verbal est très répandu.
Il se manifeste par des insultes, des moqueries ou des commentaires dégradants.
Ce type de harcèlement peut aussi inclure la propagation de rumeurs malveillantes.
Les insultes peuvent être racistes, ethniques ou religieuses, et viser l'orientation sexuelle ou l'identité de genre.
L'intimidation utilise la menace ou la force physique.
Elle vise à contraindre un élève à agir contre sa volonté.
Les actes peuvent inclure le vol ou la menace de violence.
Dans les cas graves, cela peut mener à des agressions physiques.
L'exclusion sociale est une forme subtile de harcèlement.
Il s'agit d'écarter un élève d'un groupe et de répandre des ragots sur lui.
Cette forme est souvent difficile à détecter.
Le harcèlement sexuel inclut des commentaires ou des avances non désirées.
Il peut aussi s'agir d'attouchements ou d'agressions sexuelles.
Le cyberharcèlement se produit en ligne, via les réseaux sociaux ou les messages électroniques.
Il peut comporter des menaces, des insultes, ou la manipulation d'images.
Cette forme de harcèlement est particulièrement insidieuse, car elle peut atteindre la victime à tout moment.
Le harcèlement scolaire engendre des répercussions sévères sur les élèves touchés.
Ces impacts se manifestent tant à court terme qu'à long terme, affectant la santé mentale, émotionnelle et physique des victimes.
Les jeunes harcelés sont plus enclins à éprouver du stress et de l'anxiété.
Un climat de peur et d'insécurité s'installe, nuisant à leur bien-être émotionnel et diminuant leur estime de soi.
Cette perte de confiance en soi peut persister à l'âge adulte, menant parfois à l'isolement social, voire à la dépression.
Dans les cas extrêmes, cela peut conduire au suicide.
Les élèves victimes éprouvent souvent des difficultés à se concentrer et à s'engager dans l'apprentissage.
Cela entraîne une baisse des performances scolaires.
Certains élèves vont jusqu'à éviter l'école par peur ou honte, risquant ainsi le décrochage scolaire ou développant une phobie scolaire.
Les effets du harcèlement peuvent perdurer à l'âge adulte.
Ils affectent la santé mentale et émotionnelle à long terme, perturbant les relations interpersonnelles et la capacité à réussir dans la vie.
Le harcèlement scolaire est un sujet sensible qui suscite des inquiétudes chez les parents.
On peut autant redouter que son enfant soit victime que harceleur.
À l'école, les dynamique sociales peuvent changer, peu importe l'éducation reçue à la maison.
Il est donc essentiel de discuter de ce sujet pour prévenir d'éventuels dangers et créer un climat de confiance.
Il est préférable de discuter du harcèlement avant qu'une situation ne se présente.
Commencez par demander à votre enfant ou à vos élèves s'ils savent ce qu'est le harcèlement.
Vous pouvez expliquer simplement : « Le harcèlement, c'est quand quelqu'un te fait du mal répétitivement, physiquement ou verbalement, ou te traite de manière méchante. »
Invitez-les à lister les situations qu'ils jugent être du harcèlement.
Permettez-leur de poser des questions à tout moment.
Pour développer leur empathie, aidez-les à évoquer des moments où un comportement les a affectés.
Ne jugez jamais leurs ressentis.
Cela pourrait nuire à la confiance que vous essayez d'établir.
Rassurez-les en expliquant que les adultes sont là pour les protéger.
Assurez-les qu'ils peuvent vous parler de tout et qu'ils ne sont pas seuls.
Lorsqu'un enfant est victime de harcèlement scolaire, il est primordial d'agir sans attendre pour le protéger.
Il est toutefois important de garder son calme et de ne pas réagir de manière excessive.
L'enfant doit se sentir en sécurité pour pouvoir se confier.
Que vous soyez parent ou enseignant, commencez par écouter attentivement l'enfant.
Rassurez-le en lui affirmant que vous le croyez et que vous êtes là pour le soutenir.
Prenez des notes précises : dates, heures, lieux, auteurs présumés et témoins.
Ces informations seront cruciales pour la suite.
Si vous êtes enseignant, informez immédiatement la direction de l'établissement.
En tant que parent, contactez d'abord l'enseignant de votre enfant, puis la direction si nécessaire.
Fournissez toutes les informations recueillies et demandez une enquête.
En cas de suspicion de harcèlement, deux numéros d'urgence sont disponibles en France : le 3018 pour les cas généraux de harcèlement et le 3020 pour le cyberharcèlement.
Si l'enfant présente des signes de stress ou d'anxiété, consultez un psychologue ou un Centre médico-psychologique.
L'école doit rapidement intervenir auprès des élèves harceleurs.
Il est essentiel de les aider à comprendre les conséquences de leurs actes.
La médiation peut être une voie efficace pour encourager un changement de comportement.
Dans certains cas, envisager un changement d'établissement pour le harceleur peut être nécessaire.
En France, un programme ambitieux appelé Phare est mis en place pour contrer le harcèlement scolaire.
Depuis la rentrée 2022, ce plan est en vigueur dans toutes les écoles élémentaires et collèges publics.
Le programme repose sur une stratégie en huit volets :
Une méthode appelée préoccupation partagée est utilisée par les écoles.
Créée dans les années 1970 en Suède par le psychologue Anatol Pikas, elle a été adaptée au contexte français par des experts tels que Jean-Pierre Bellon, Bertrand Gardette et Marie Quartier.
Cette approche non violente se distingue par une attention particulière portée à l'élève visé, incitant les intimidateurs à jouer un rôle actif dans la résolution du conflit.
Elle se révèle efficace pour résoudre la plupart des situations de harcèlement.
Des stratégies de prévention sont également mises en avant.
Trois événements clés incluent la Journée nationale de lutte contre le harcèlement, le Prix Non au harcèlement et le Safer Internet Day.
Les élèves jouent un rôle actif dans cette lutte.
Actuellement, 22 900 élèves ambassadeurs sont formés pour détecter les situations de harcèlement et agir en tant que lanceurs d’alerte.
Ils contribuent à sensibiliser leurs camarades, notamment lors des journées « Non au harcèlement », en utilisant des ressources disponibles sur le site dédié.
Lorsqu'un enfant est confronté à une situation de harcèlement scolaire, il est essentiel d'intervenir rapidement pour le soutenir.
Des ressources sont disponibles pour vous guider.
Moi, c'est Clara, journaliste et curieuse de tout ce qui touche à l’éveil des enfants. J'aime dénicher des jeux sensoriels originaux et des idées créatives pour rendre le quotidien plus fun. Mon objectif est de rendre l'apprentissage accessible et joyeux pour les petits comme pour les grands. J’adore partager des astuces qui facilitent la vie des parents !