Nouveau phénomène : "J’ai loupé le Bitcoin, hors de question que je passe à côté de cette nouvelle mine d’or dont personne ne parle…"

Modifié le 
25 juillet 2025
Par
Clara Bacon

« Je refuse de refaire la même erreur »

Pour Bertrand, 34 ans, cadre dans la fonction publique, tout a changé après une discussion entre collègues :

« En 2015, on me parlait du Bitcoin, j’ai ri. En 2017, quand j’ai voulu en acheter, on m’a dit que c’était trop tard.
Aujourd’hui, je ne veux plus jamais revivre ça. »

Et il n’est pas le seul. Dans des groupes privés sur Telegram, Discord et WhatsApp, des messages s’échangent frénétiquement : stocks épuisés en quelques minutes, modèles rares déjà revendus à prix d’or…
On parle de multiplications par dix en quelques jours. Mais personne ou presque n’en parle dans les médias grand public.
Pourquoi ? Parce que cette nouvelle folie se joue dans un univers inattendu : les jouets de collection.

Un petit monstre qui vaut une fortune

Le nom sur toutes les lèvres ? Labubu. Un petit monstre au sourire étrange, à la fois mignon et inquiétant, créé par l’artiste Kasing Lung.
Vendu par Pop Mart, le leader asiatique des art toys, Labubu est devenu une véritable icône pop en deux ans seulement.

  • Les figurines se vendent en blind boxes : impossible de savoir quel modèle vous obtiendrez.
  • Les modèles rares s’arrachent et se revendent jusqu’à ×10 leur prix initial.
  • Sur TikTok et Xiaohongshu, des vidéos d’unboxing cumulent des millions de vues.

Résultat : des files d’attente en Asie, des précommandes qui explosent en quelques secondes, et des acheteurs européens qui se jettent déjà sur le marché secondaire.

Mais ce qui inquiète vraiment, ce sont les arnaques qui explosent en ligne

Là où il y a de l’argent, il y a des escrocs. Et le phénomène Labubu attire déjà son lot d’arnaques :

  • Faux Labubu presque indétectables vendus sur Vinted ou eBay.
  • Scellés holographiques Pop Mart contrefaits pour faire croire à l’authenticité.
  • Précommandes fantômes : vous payez, vous ne recevez jamais rien.

« J’ai payé 250 € pour un Labubu “édition rare” via un vendeur Facebook, il n’a jamais été livré.
Quand j’ai voulu porter plainte, le profil avait disparu », raconte Sophie, 29 ans.

Pire encore, de nombreux collectionneurs débutants n’ont aucune idée des critères qui permettent de distinguer un vrai d’un faux. C’est exactement comme dans les années 90, quand des milliers de personnes se faisaient avoir avec des faux Beanie Babies soi-disant “rares”.

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Les pièges à éviter en achetant des Labubu : notre guide complet

Avant de sortir votre carte bancaire, voici 5 règles d’or pour ne pas tomber dans le piège.

1. Achetez uniquement sur les sites officiels

Pop Mart possède un site officiel et liste ses revendeurs agréés. Fuyez les “bons plans” sur des marketplaces inconnues.

2. Méfiez-vous des prix trop bas

Un Labubu rare à 30 € ? Impossible. La cote des éditions limitées dépasse souvent 200 à 500 €. Les prix trop beaux pour être vrais sont forcément suspects.

3. Inspectez le scellé avec attention

Les vrais Labubu ont un hologramme officiel Pop Mart. Sur les faux, la couleur ou la typographie diffère légèrement.

4. Évitez les précommandes privées

Les escrocs jouent sur le FOMO : « C’est le dernier, dépêche-toi ! ». Ne cédez jamais à cette pression.

5. Demandez conseil aux communautés sérieuses

Rejoignez des groupes Reddit ou Discord spécialisés. Ils tiennent des listes de vendeurs fiables et signalent les arnaques connues.

Labubu : un nouveau Beanie Babies ?

Pour beaucoup, l’histoire rappelle celle des Beanie Babies :

  • À la fin des années 90, jusqu’à 10 % des ventes eBay concernaient ces peluches.
  • Des modèles s’échangeaient à plusieurs milliers de dollars avant que la bulle n’explose.

Labubu subira-t-il le même sort ? Impossible à dire. Mais aujourd’hui, la demande est bien réelle et les stocks s’arrachent.

Faut-il se lancer ?

Si vous aimez la culture pop et l’art toy, foncez, Labubu est déjà un objet culte.
Mais si vous espérez seulement “devenir riche”, souvenez-vous : les bulles finissent toujours par éclater.

« Je préfère tenter maintenant, quitte à perdre un peu, que regretter encore dans 10 ans », conclut Bertrand.

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