Le suçage de pouce est souvent critiqué.
Essentiel chez le nourrisson, ce geste peut devenir problématique pour le jeune enfant.
Dents écartées, zozotements, déglutition atypique...
Sucer son pouce peut être à l’origine de nombreux soucis chez les enfants et même les adolescents.
Ce geste qui semble anodin mérite une attention particulière.
Le Dr. Jean-Guy Gagnon, spécialiste en orthodontie à Lille, propose des solutions pour aider les enfants à abandonner cette habitude dès le plus jeune âge.
Le suçage de pouce commence bien avant la naissance.
Dans le ventre de sa mère, le nourrisson suce déjà son pouce sans en avoir conscience.
La succion est un réflexe naturel et essentiel pour sa survie.
Elle lui permet de déglutir et de se nourrir.
Lorsque l'enfant est fatigué ou perturbé, il trouve un réconfort apaisant en suçant son pouce.
Ce geste l'aide à se détendre, notamment avant de s'endormir.
Certains bébés montrent une préférence marquée pour le suçage de pouce dès leur plus jeune âge.
Les nourrissons nourris au sein ont souvent moins besoin de sucer leur pouce.
En revanche, ceux qui prennent le biberon peuvent ressentir un besoin accru de succion.
Cela s'explique par l'effort moindre requis pour téter au biberon, incitant l'enfant à chercher un complément de succion avec son pouce.
Chaque enfant est unique, et ces comportements peuvent varier d'un bébé à l'autre.
Souvent inoffensif jusqu'à 3 ans, le suçage de pouce ne présente généralement pas de risques permanents à cet âge.
Cependant, après cet âge, et plus particulièrement dès 6 ans, les complications peuvent apparaître.
Certains parents s'interrogent sur le lien entre le suçage de pouce et les allergies.
Il est important de distinguer l'exposition aux microbes de celle aux maladies.
Contrairement à certaines idées reçues, sucer son pouce peut augmenter le risque de contracter des maladies.
Le système immunitaire du nourrisson se développe grâce à plusieurs facteurs.
Parmi eux, le contact avec le microbiote vaginal lors de l'accouchement et l'allaitement jouent un rôle essentiel.
Accompagner son enfant vers l'arrêt du suçage de pouce est un défi.
Contrairement à la tétine, qui peut être retirée, le pouce est toujours accessible.
Ce geste, naturel chez le nourrisson, devient un signe d'immaturité passé un certain âge.
L'entrée à l'école est souvent le moment opportun pour encourager l'arrêt.
Cette période de transition, avec de nouveaux centres d'intérêt, facilite le changement.
C'est aussi une étape où l'enfant développe un rythme de vie différent.
Aider son enfant à arrêter, c'est l'accompagner vers la maturité.
Il est possible de guider votre enfant vers l'arrêt de cette habitude en douceur.
L'enfant associe souvent le suçage de pouce à son doudou favori.
Encourager une séparation progressive de cet objet peut également réduire l'envie de sucer le pouce.
Il est cependant important de maintenir une source de réconfort pour l'enfant.
Envelopper le pouce de l'enfant avec un sparadrap ou un autre matériau peut l'aider à prendre conscience de son geste.
Cela l'incite à réaliser la présence de son pouce dans sa bouche et à diminuer cette habitude.
Proposez des activités engageantes pour occuper ses mains.
Cette approche diminue la fréquence du suçage de pouce en maintenant l'enfant occupé.
Il peut être utile de consulter un orthodontiste dès l'âge de 6 ans.
Surtout si des conséquences comme des béances dentaires ou des déformations sont déjà visibles.
Les habitudes ne se perdent pas du jour au lendemain.
Il est essentiel de respecter le rythme de l'enfant, en douceur, sans forcer.
La spécialiste en orthodontie, Dr. Marie-Hélène Prévé, souligne que les dispositifs de sevrage du pouce peuvent être inefficaces.
Ces outils ne résolvent pas l'habitude et peuvent ajouter une contrainte pour l'enfant.
Moi, c'est Clara, journaliste et curieuse de tout ce qui touche à l’éveil des enfants. J'aime dénicher des jeux sensoriels originaux et des idées créatives pour rendre le quotidien plus fun. Mon objectif est de rendre l'apprentissage accessible et joyeux pour les petits comme pour les grands. J’adore partager des astuces qui facilitent la vie des parents !